En puisant chez ses ainés des références picturales antagonistes 'impressionnisme et pop', ZEVS nous invite à réfléchir à la place de l'Homme dans la Nature et à son rôle dé-régulateur'...
En puisant chez ses ainés des références picturales antagonistes "impressionnisme et pop", ZEVS nous invite à réfléchir à la place de l'Homme dans la Nature et à son rôle dé-régulateur" dans la surexploitation des ressources de la planète. Entre métaphore de la croissance et parabole métaphysique, l'artiste convoque "l'équation du nénuphar" dont la reproduction exponentielle cause son propre anéantissement. Si aucune régulation n'intervient, son système de reproduction en rhizomes l'asphyxiera. De l'ether à l'onde, l'oeuvre corrobore le message de Septic Paintings. Cependant, le paradoxe de cette plante aquatique réside dans sa capacité à produire des fleurs d'une extrême pureté au milieu d'une eau stagnante, croupie, voire polluée. Le message est trouble à son tour qui nous parle ainsi de prolifération mortifère, d'épuisement des ressources, de suicide collectif mais aussi de transformation, de purification, de sublimation... L'espoir dune auto-purgation ? D'autant plus que tout est question de cycles, de mouvement perpétuel, d'éternel recommencement, de renaissance. Le rapport au temps est essentiel, celui échelonné en jours de la semaine par chaque toile et celui pris par le spectateur pour parcourir l'ensemble de ce cycle immersif. ZEVS nous ramène ainsi à la peinture, dans sa matérialité et sa polychromie, qui interroge notre capacité de perception et de discernement.